baisse ta culotte, c'est moi qui pilote ▬ saga.

say what you wanna say and let the world fall out
(+) elle est allergique à la poussière et fait donc tout le temps le ménage (+) elle adorerait avoir un petit chien mais, ne se l'est pourtant jamais offert (+) elle est très proche des garçons et ses meilleurs amis sont d'ailleurs des gars (+) elle fait tout le temps le clown, fait des grimaces et raconte des blagues pas marrantes où elle est la seule à rire (+) elle est accro à la musique, c'est sa plus grande passion. Souvent, elle écrit, compose et interprète ses propres chansons mais, elle en garde le secret (+) très naïve, elle tombe toujours amoureuse du premier venu mais, elle n'a jamais été gâté question relation amoureuse (+) elle a toujours voulu avoir une petite sœur mais, son rêve ne s'est jamais exaucé (+) elle n'en parle jamais mais, son ami lui manque terriblement (+) elle a un fort caractère et est du genre à agir avant de réfléchir, souvent impulsivement (+) elle a souvent été la cible des rumeurs d'homosexualité la concernant, surtout vu que ses meilleurs amis sont des mecs (+) elle essaie tout de même de garder sa féminité et ne dit jamais non à une séance intense de shopping (+) elle n'aime pas les fêtes telle que la st valentin, la fête des mères, pères car elle les trouve trop commerciales et pense qu'elle n'a pas besoin de fête pour prouver son amour (+) elle est très proche de son grand frère même si elle le trouve trop protecteur (+) elle souffre du décès de Jaiden, suite à un accident mais, essaie de tenir bon face à la souffrance des garçons (+) elle va presque tous les jours, depuis son enterrement, sur sa tombe pour lui déposer une rose (+) elle tient un journal intime depuis qu'elle est gamine et n'a jamais cessé d'écrire dedans (+) elle ne parle pas beaucoup lorsqu'elle est entourée de personnes qu'elle ne connaît pas forcément (+) elle a été élevé dans un milieu très religieux mais, aimerait s'en séparer (+) elle n'a jamais été particulièrement proche de sa mère (+) elle est vierge mais, garde cela très secret (+) son frère en est le responsable car, à chaque fois que ses relations devenaient sérieuses, il les menaçait pour qu'il la quitte mais, elle ne sait rien de tout ça (+) tu détestes ton prénom alors, tu t'en ai inventé un. Tout le monde t'appelle maintenant Saga. Tes frères ont fait la même chose que toi.

fear is the thing that hold you the most on your futur

« Les enfants, venez s'il vous plait, je dois vous parler. » Âgée de dix ans, tu descendais les escaliers de la maison avec ta petite sœur, Marguerite dans les bras. Elle avait seulement un an et avait encore un peu de mal à marcher, surtout pour descendre les escaliers. Maman t'avait appris depuis sa naissance qu'elle ne devait pas s'approcher de cet endroit toute seule car elle pouvait se blesser. Augustin et Enguerrand te suivirent sur le champ. Enguerrand venait de quitter son jeu vidéo alors qu'Augustin avait encore son casque sur les oreilles. « J'espère que vous savez que votre papa et moi, on vous aime vraiment très fort et on ne cessera jamais de vous aimer. » Tu penses qu'Aug', du haut de ses quatorze ans, avait déjà compris la situation. Il vous l'avait même un peu expliqué, vous révélant que papa et maman se disputaient de plus en plus souvent ces derniers temps. « Papa et maman allons vivre dans deux maisons différentes, on va se séparer. Ce sont des histoires de grands et vous n'avez pas à vous inquiéter pour ça, vous continuerez à nous voir tout le temps, comme si, rien n'avait changé. » Vous étiez déjà au courant mais, l'entendre officiellement eu l'effet d'une bombe atomique. Tu ne pouvais pas t'empêcher de poser le regard sur ta petite sœur qui, à son âge, ne comprenait pas du tout ce qu'elle allait vivre maintenant. « ouais, sauf qu'on vous verra jamais ensemble l'un et l'autre. » conclut Augustin tandis que tu soupirais et que des larmes coulèrent sur les joues d'Enguerrand. « Elle est belle la religion tiens. Toi et ton mariage pour toujours, il s'est bien foutu de nous le petit Jésus. » Immédiatement, ta mère envoya une claque sur le visage de ton frère qui remonta aussi tôt dans sa chambre. Tu ne savais pas trop comment réagir mais, en même temps, tu étais tellement en accord avec lui. Depuis longtemps, la religion ne t'attirais pas, tu en avais marre que tes parents t'en parle tous les jours, tu en avais marre des prières, des rendez-vous à l'église mais, tu continuais malgré tout, tu étais obligé de toute façon.

« Au secours, je saigne de la culotte. » Tu vas sur tes onze ans et tu te retrouves totalement paniquée face à une situation que tu ne connais pas. Tu venais à peine de te rhabiller après une sortie piscine, obligatoire à l'école, que ta culotte commençait à passer du blanc au rouge. Les larmes te montèrent directement et escaladèrent tes pommettes joufflues lorsque tu entendis un petit rire. « Ne pleure pas, c'est pas grave. C'est parce que tu deviens une femme. » Une petite blondinette, qui était dans la même classe que toi, vint te rassurer et t'expliquer ce que ton corps est en train de faire. Tu ne comprends pas de suite, encore toute déboussolée par ce qu'il t'arrive. « Je vais mourir à cause de tout ce sang, tu crois pas ? » Une nouvelle fois, la petite fille se met à rire. Tu as l'impression qu'elle se moque de toi et croise les bras, tout en faisant une tête en colère. En même temps, tu sais qu'elle peut t'aider, car elle a l'air beaucoup plus au courant que toi. « Excuse-moi, promis je ne rigole plus. Puis, non tu vas pas mourir, c'est tout à fait normal ce qu'il t'arrive, maman m'a tout raconté. » Tu vois qu'elle te tends un papier blanc mais, encore une fois, tu ne comprends pas. Tu te demande pourquoi maman ne t'a rien dit à toi. Au bout de dix minutes, la brunette arrive enfin à te convaincre de mettre la serviette sur ta culotte. « Dis, tu diras rien à personne hein ? » Tu dois sûrement rougir parce qu'avec cette situation, tu te sens toute honteuse. « A une condition, tu deviens ma meilleure amie ! Au fait, je m'appelle Danaé et toi ? » Elle était super gentille cette fille, elle voulait devenir amie avec toi. « Marché conclu ! Tu t'appelles Danette ? c'est un drôle de prénom quand même. Moi je m'appelle Marie-Madeleine Warhol mais appelle-moi Saga. » Pour la troisième fois, Danaé se met à rire et sur ce coup-là, tu l'accompagne aussi. « Je m'appelle pas Danette mais, Danaé. Saga, c'est bizarre comme prénom puis c'est un prénom de garçon et à ce que j'ai vu, t'es une femme maintenant. » Elle te fait un clin d’œil puis vous partez, mains dans la main, rejoindre le reste de la classe.

Tu venais à peine de sortir le moelleux au chocolat du four qu'une part se trouvait déjà dans ton assiette. Tu ne résistais jamais face à du chocolat puis tu dois l'avouer, si tu pouvais passer ta vie à manger et à dormir, tu le ferais. En fait, ton plus grand rêve serait de te réincarner en chat, ils ne font que ça de leur journée. Manger et boire, c'est bien la meilleure des choses. Heureusement pour toi, tu n'avais pas un corps qui gardait en mémoire tous les kilos que tu pouvais prendre. D'ailleurs, tu pouvais manger autant que tu voulais, ta balance affichait toujours le même nombre, la classe que tu as quand même. « Tu manges encore la grosse ? » Ton frère te rejoignit dans la cuisine et fit comme à son aise. Comme aujourd'hui où malgré ton interdiction, il se servait de ton délicieux gâteau au chocolat. « Dégage, tu sais très bien que c'est interdit de toucher à ma bouffe. » C'était bien vrai, il le savait mais, depuis gamin, il adorait te voler tes gâteaux. La nourriture pour toi, c'était comme ta religion, tu ne pouvais pas t'en passer. Il suffisait de regarder dans les placards pour le savoir, ils étaient toujours bondés de pleins de bonnes choses. « T'allais pas le manger à toi toute seule quand même ? » Tu le regardais puis lui fit ta plus belle grimace. Il éclata de rire et tu le suivis en voyant qu'il avait du chocolat plein sur le visage. Ton grand-frère est ton plus grand amour, tu ne peux pas te passer de lui, surtout quand il fait le clown comme à ce moment-là. « C'est vrai, j'avais oublié que tu étais un estomac sur pattes sœurette. » D'un coup d'épaule, il te bascula mais, ayant très peu d'appui, tu basculas par terre. « Putain, je vais te tuer, j'me suis fait mal à cause de toi. » Ton frère était mort de rire et te tendit la main pour que tu puisses te relever. Il était quand même sympa ton grand-frère et toujours attentif à toi. « Arrête de mentir, ton gros cul t'a évité tous les chocs. » En fait, tu retires ce que tu viens de dire, ton frère c'est le plus débile de tous les garçons.

Assise à même le sol, tu n'arrivais pas à stopper les larmes qui coulaient sur tes joues. Tu avais juste envie de crier, de taper sur n'importe quoi. La nouvelle que tu venais d'entre était beaucoup trop difficile pour toi. Les mots résonnaient encore dans ta tête, ça tapait encore et encore, sans même pouvoir t'arrêter. « Je suis désolée mademoiselle, votre ami est décédé. On a tout essayé mais, son état était déjà trop avancé. » Ton meilleur ami, Jaiden, venait de perdre la vie dans un terrible accident de voiture. Tu étais aussi dans cette voiture mais, toi, tu n'avais eu que quelques points de suture et un traumatisme crânien. Jaiden, c'était toute ta vie, tu étais connecté à lui, tu étais lui comme il étais toi. Dans le dos de vos amis, vous entreteniez une relation amoureuse aussi et d'ailleurs, vous étiez censé le révéler ce soir à toute votre bande. Mais, le destin vous a rattrapé. Après l'annonce de sa mort, tu avais déjoué l'attention des infirmiers pour te faufiler dehors, sous la pluie alors que tu étais censé rester tranquillement dans ton lit. C'est à cet endroit que le reste de tes amis mais, aussi ta famille te retrouvèrent. Tout le monde te pris dans les bras, un à un. Eux aussi, ils pleuraient et il essayaient de te réconforter mais, aucun de leur mot n'arrivait à te faire oublier que Jaiden était parti pour de bon. « C'est de ma faute, il me manque tellement maintenant. » Tu en étais persuadé, sans toi, il n'aurait pas eu cet accident. Tu avais l'impression que la terre s'était arrêtée de tourner, que le ciel s'effondrait sur toi, que tout était devenu noir autour de toi. Plus rien n'avait d'importance. En même temps que lui, tu venais de décéder à l'intérieur.

Du mascara sur tes cils et une touche de gloss sur tes lèvres, tu étais prête à foutre le feu sur le dancefloor avec Danaé. Au moment de franchir le seuil de la porte, ton frère te stoppa. « Saga, tu comptes aller où en chemise de nuit ? » Il te barra la porte tout en te regardant de haut en bas. Tu étais pourtant habillée d'une jolie robe pailletée que tu avais réussi à avoir en solde dans l'après-midi. « Tout d'abord, c'est pas une nuisette mais, une robe. Et puis, je vais danser avec Danaé, ça te dérange ? » Vu la tête que faisait ton grand-frère, ça avait l'air d'être le cas. Depuis quelques semaines, tu avais pris l'habitude de sortir à peu près tous les week-end afin de t'aérer mais, aussi d'embêter ton frère qui préférait largement que tu restes cloîtrée dans ta chambre. « Attends, tu comptes aller danser ou racoler des mecs dans cette tenue ? » Depuis la mort de Jaiden, Anton était devenu encore plus protecteur, il fallait toujours qu'il ait son mot à dire sur tout. Ta petite personne en prenait beaucoup pour son grade d'ailleurs. « Je m'en fous des mecs, je vais juste danser. Je ne vais pas y aller en jogging non plus. » Tu aurais pu lui dire que parmi les mecs, tu ne pensais qu'à un seul, qu'à Jaiden mais, personne n'était au courant. Puis, tu  voulais juste sortir et pas créer une dispute en plein milieu du couloir où Danaé devait déjà se sentir très seule. « Attends, je sais ce que pensent les mecs quand ils voient une fille habillée comme toi. Puis, je t'ai pas encore autorisé à sortir. » Cette fichue habitude de se prendre pour ton père, qui n'avait jamais réellement était là, te pesais sur les épaules quelques fois. Il était trop souvent derrière toi, à épier tes moindres gestes. Tu te sentais capable de réagir face aux avances des mecs, tu n'étais pas du genre à écarter tes cuisses pour le premier venu. « Tu sais que je t'aime Aug mais, sur ce coup-là, j'aurais le dernier mot. Allez on y va Danette. Bonne soirée frérot ! » Tu lui déposas un baiser sur la joue et pris la direction de la sortie, ne laissant pas de temps à ton frère pour répondre.

Il tourne autour de toi, tu le vois, il n'arrête pas de te mater. Tu vois dans ses yeux les idées perverses qui le traverse mais, tu n'en as que faire de lui. Il ne t'intéresse point du tout. Lui et sa bande de copains t’écœurent, à tes yeux, ce ne sont que des gamins qui ne cessent de chercher la merde. Tu ne sais pas comment ils font mais, à chaque fois que toi et tes amis êtes à une soirée, ils arrivent à y entrer et à foutre le bordel. Lui, il ne te lâche jamais d'une semelle, te suis partout et arrive à t'énerver sans même rien faire. Mais, aujourd'hui visiblement, il a pas envie de rester calme, il va agir, tu le vois à des kilomètres. « Salut Boa, ma petit sainte-ni-touche, toujours pas décider à goûter à Oscar ? » Boa, joli surnom qu'il t'a attribue en référence à tes seins. C'est le diminutif de bonnet a et il sait pertinemment que tu détestes ça. Quant à Oscar, il l'appelle aussi anaconda quand il est vraiment imbu de lui-même mais pour faire simple, c'est son asticot entre ses jambes. Tu ne sais pas comment il l'a su mais, il sait très bien que tu n'as pas vu le loup et il veut absolument que tu découvres le sien. Il te dégoute, te donne envie de vomir. Ce genre de gars, ce n'est juste carrément pas ton genre de type. « Va voir ailleurs débile, j'ai pas besoin de ton asticot. » Tu essaie toujours de le repousser, de le remettre à sa place mais, tu sais que face à lui, tu ne donnes pas cher de ta personne. Il a toujours les mots pour attaquer de nouveau. « Sérieux, t'es trop habitué à ton binoclard, faudrait que tu deviennes un petit peu plus pétasse, je suis sûre que t'en es une au fond. » Ton binoclard, c'est ton petit copain actuel, celui que ta mère t'as trouvé en allant à l'église. Avec lui, elle était sûre que tu ne goûterais pas au plaisir charnel. A ses mots, tu te retournes pour lui balancer en pleine figure ton verre. Votre relation depuis le début est comme ça. Il te cherche et il te trouve mais, toi tu continues à rester droite, tu lui résistes depuis des semaines. Puis, tu sens qu'il t'attrape par les hanches et te porte sur son épaule comme on porterai un sac à patate. T'essaie de te défendre, tu le frappes à coup de poings dans le dos, tu hurles, tu te débats mais, rien n'y fait. Tu n'as pas le temps de comprendre que tu te retrouves dans la piscine qui se situe dans le jardin. « Je te déteste débile, tu vas le regretter. » Tu te détaches de lui et rejoins le bord de la piscine pour en sortir. Pour rien au monde, tu ne resterais une seconde de plus avec lui dans l'eau. Mais, à son rire quasi spontané, tu te retournes vers lui et porte ton regard sur toi. « T'es encore plus pétasse comme ça, Boa. » Portant une robe blanche, l'eau permettait de voir à travers celle-ci. Tout le monde, et surtout ce débile de mec, avait l'occasion d'apercevoir tes sous-vêtement à travers ton bout de tissu. Sans même réfléchir, tu sauta par toi-même dans la piscine en attendant que quelqu'un vienne te sortir de cette situation honteuse. Finalement, tu allais devoir être encore dans le même espace que lui, quelques minutes.