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| 3h57. (r) | |
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Haley Bluden
INSCRIPTION : 16/03/2014 MESSAGES : 91 CREDITS : Rusty Halo (avatar). PSEUDONYME : Overtones, Nyfff $$ WORK : Waitress at the daisy's.
DON'T YOU FORGET ABOUT ME RELATIONSHIP: RP STATUS: Available. [3/3]
| Sujet: 3h57. (r) Mar 18 Mar - 23:56 | |
| ✰ ✰ ✰ You have disappeared into the crowd I have adored you and I have hated you © tumblr ~ la tormenta de arena
Elle a tout préparé. Elle est déterminée, elle le sent. Tant pis si ça fout tout en l'air. Tant pis si ça marque la fin d'absolument tout ce qu'il y avait entre eux. Tant pis si demain il détournera son regard du sien dans les couloirs. Tant pis s'il remettra ces années d'amitié en question. Elle veut être égoïste. Elle veut qu'il sache, peu importe ses sentiments à lui, elle ne veut plus avoir à masquer ce qu'elle ressent, et puis elle se dit que peut être que si elle lui raconte tout, peut être que ça lui passera. Parce qu'elle se sent perdue, et complètement seule. Elle veut que ça le hante le soir quand il rentre chez lui. Elle veut qu'il se pose des questions. Elle ne veut plus être la seule à porter ces saloperies de sentiments comme un abominable fardeau sur son dos. Elle veut qu'il sache. Haley Bluden avance d'un pas déterminé jusqu'à sa salle, prête à faire son entrée. Sa grande entrée. C'est le début de la fin, ma vieille songe-t-elle, bien consciente de ce qu'elle risque. La cadence de son cœur accélère subitement, comme s'il réalisait tout juste ce que sa maîtresse était sur le point de faire. Alors elle s'arrête, brusquement, au milieu de la foule qui sort de sa salle. Certains la dévisagent, mais les trois quart ne lui accordent pas le moindre regard. Elle a l'impression de recevoir un coup de point au cœur. Merde, elle ne pensait pas que ça pourrait faire aussi mal d'aimer. Une fois que la foule s'est éloignée, elle ose quelques pas vers la porte. Elle le regarde à travers la porte entre-ouverte. Elle hésite, toquer ou débouler comme ça ? Elle devrait toquer. Parce qu'on ne va pas voir son meilleur ami tous les jours pour lui faire " hey mon gars, au fait le sms de l'autre jour, y avait que du vrai. mais bon, la vodka m'a aidé, tu sais. sinon ça gaze?" On ne balance pas ces choses là comme ça, de but en blanc. Parce que c'est délicat, ces choses là. Mais pas Haley. Haley n'est pas délicate. Elle n'est pas timide. Elle n'avance pas sans se faire remarquer. Elle ne sait pas rire en silence. Elle ne sait pas protester dans sa manche. Haley elle se lève et elle balance clairement sur tout ce qui la dérange. Et elle s'en prend toujours plein dans la gueule, mais elle trouve que ça vaut mieux, d'annoncer les choses telles qu'elles sont. Ça ne laisse pas de place au doute, et le doute, c'est atroce. C'est comme être en pause, littéralement, parce qu'on attend, on ne sait pas quoi faire, on a peur de tout. Le doute, c'est pire que tout. Alors elle crache ses paroles sans prendre de pincettes. A ses yeux le baratin autour de ce qu'on raconte, c'est de l'hypocrisie, rien de plus. Alors elle inspire un grand coup, parce qu'aujourd'hui Haley, elle panique. Elle se demande s'il va remarquer qu'elle a lâché ses cheveux et qu'elle n'a pas son sac de foot avec elle. Elle se demande s'il va faire un pas en arrière en la voyant arriver. Elle se demande s'il va tenter d'esquiver la conversation. Putain, la ferme, se réprimande-t-elle, bouge. Alors elle pousse la porte d'un air tranquille, comme si ce sms de 3h57 n'avait jamais existé. Comme si ça n'était qu'un simple sms, un sms anodin. Un parmi tant d'autres similaires. Hélas. " Salut", lâche-t-elle en s'asseyant avec une nonchalance déconcertante sur l'une des tables du premier rang, celle en face du bureau. Elle plante son regard azur dans le sien comme elle le fait toujours. Elle dévisage les gens, presque insensible à cette gêne qu'elle pourrait leur causer en les déshabillant du regard. Elle inspire. Elle réfléchit quelques instants à ce qu'elle par quoi elle va bien pouvoir commencer. Et puis, elle balaye la salle du regard, vérifiant, juste au cas où, que personne ne s'y trouve. Tout lui raconter ne serait pas égoïste. Ce serait courageux, point barre. On n'est pas égoïste de confier ses sentiments. On n'est pas non plus altruiste de ne pas les confier. Les sentiments, ça va ça vient, on en fait ce qu'on veut. On les garde, on les jette à la mer, on les étouffe, on les cache pour toujours ou on les projette au monde entier. Au fond, ça ne regardait personne d'autre qu'Haley. " On peut parler, genre deux minutes ?" Genre deux minutes, vraiment ? Réduire des semaines passées à se poser des questions sans cesse sur ses foutus sentiments grandissant pour demander une conversation de genre deux minutes ? Elle se retient de lever les yeux au ciel, agacée par sa propre attitude. Alors elle ramène son regard transperçant sur Terrence Hafford, ensevelissant toute cette angoisse aux tréfonds de son âme. C'est bientôt fini, se dit elle, hésitant entre être rassurée ou terrifiée face à cette fatalité. | |
| | | Terrence Hafford
INSCRIPTION : 16/03/2014 MESSAGES : 34 CREDITS : astoria
DON'T YOU FORGET ABOUT ME RELATIONSHIP: RP STATUS:
| Sujet: Re: 3h57. (r) Mer 19 Mar - 17:05 | |
| Je ne sais plus bien quoi penser de ma vie sentimentale, depuis quelques semaines. Alors que je me disais libre, détaché de toute responsabilité, totalement indépendant, me voila aujourd'hui marié sur un coup de tête. Et, surtout, je découvre que celle qui a été ma meilleure amie pendant des années, et qui était censée le rester jusqu'à la fin de mon existence, semble être "dingue" de moi. Depuis ce fameux message qu'elle m'a envoyée, alors qu'elle devait certainement être totalement torchée, il n'y a plus eu aucun échange entre nous deux. Je n'ai pas répondu à sa déclaration. J'ignore même si ça en était réellement une. Quoi qu'il en soit, elle n'a rien renvoyé depuis, en guise de justification. Parce que j'estime qu'elle m'en doit une, oui. Alors, j'en conclus qu'il y a un malaise. En tout cas, de mon côté, il y en a réellement un. Et, le fait de ne pas lui avoir parlé depuis deux jours, de ne plus avoir recroisé sa route depuis cette fameuse soirée, me touche au plus profond de moi. On a toujours été complices. Du moins, on l'était jusqu'à ce qu'elle installe le doute, chez moi. Ma sœur ayant construit sa vie assez tôt, avec, à vingt ans à peine, un gosse sur les bras, c'est chez la Blunden que j'ai retrouvé cette complicité peut être désormais perdue. Je ne sais plus quoi penser. J'ai cogité tout le week-end, me demandant s'il y avait réellement un problème. Et, je n'en ai toujours aucune idée. Je n'ai pas pris la peine de lui poser la question. J'estime que c'est à elle de me donner une explication, pas à moi d'aller la chercher.
Enfin, nous sommes lundi et qui dit lundi dit école. En tant que professeur d'économie, à l'université de Wetmore, je ne peux pas franchement me permettre de m'absenter pour si peu. Pour ça. Je suis déboussolé, certes, mais ce n'est pas une raison pour manquer de faire classe. Alors, mes élèves n'échapperont pas au partiel de mi-semestre dont je leur avais parlé. L'heure passe lentement. Bien trop lentement, à mon goût. Je les regarde gratter sur le papier, surveillant par la même occasion les petits malins qui seraient tentés de tricher. Je fais les cent pas dans la pièce, me penchant quelques fois sur une table pour me faire une idée de ce qui m'attendra le jour de la correction. Je reprends le jeune Alec, au fond, qui a le regard baladeur, je demande le silence quand j'entends des chuchotements, puis je jette quelques coups d’œil à ma montre. Finalement, l'heure de conclure arrive. "C'est terminé. Posez vos stylos et faites passer les feuilles au premier rang.", dis-je sur un ton ferme. Ils s’exécutent aussitôt et je les autorise enfin à quitter la salle lorsque j'ai ramassé toutes les copies. La classe se vide doucement et je retourne à mon bureau pour chercher celles du groupe suivant. Je suis quelqu'un d'assez organisé et je n'aime pas trop laisser les choses traîner. Alors, j'essaie de les corriger avant la fin de la journée, parce que je n'ai pas eu le temps de le faire ce week-end. Ce même week-end où Haley a semé le doute chez moi. Plongé dans mon travail, je ne vois d'ailleurs pas cette dernière débarquer. "Salut", lance-t-elle en s'installant sur une table, au premier rang. Ce qui a le don de me faire lever les yeux de mes copies. Je lui adresse simplement un sourire, ne sachant pas tellement comment réagir, fuyant son regard. Je la sens aussi mal à l'aise que moi. Elle balaye d'ailleurs la salle du regard, et je me surprends à faire la même chose. Elle cherche peut-être quelque chose ou quelqu'un ? Mais, non. Elle me refait face. "On peut parler, genre deux minutes ?" Je fronce légèrement les sourcils et dépose délicatement le stylo que je tiens entre les mains, sur la table. "Hm.. Oui. Oui, oui, bien sûr.", que je réponds en me raclant la gorge, plus gêné que jamais. Au fond, je me sens un peu coupable. De quoi, je ne sais pas, mais j'ai cette boule dans le ventre, comme si j'avais quelque chose à me reprocher. Peut-être n'aurions-nous jamais dû franchir cette barrière ? Pourquoi avoir couché ensemble alors qu'il était parfaitement clair que nous étions amis ? Enfin, quoi qu'il en soit, le mal est fait et je redoute la conversation qui va suivre. | |
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